Découvrir le Vol Libre

L'Aéromodélisme de Vol Libre est l'alliance d'une activité manuelle, intellectuelle et technique, et d'un sport de plein air. Il est la manifestation originelle du plus ancien rêve des hommes, celui d'Icare... voler.

  • Activité manuelle parce qu'il nous faut construire nos modèles…
  • Mais aussi activité intellectuelle et technique parce qu'il nous faut les imaginer…
  • Enfin activité sportive parce qu'il faut les mettre en œuvre, notamment en vol d'extérieur.

Il doit son existence au fait qu'avant de pouvoir voler eux mêmes, les hommes ont d'abord essayé de faire planer des modèles réduits. Au fil du temps, il est devenu -et reste- d'abord un loisir, puis certains l'ont pratiqué comme un sport, parfois à haut niveau.
De tout temps, il a su allier la quiétude du vol naturel, la qualité de vie, la maîtrise de soi, une grande amitié et une très grande fraternité entre ceux qui le pratiquent… Et pour certains une vocation. Qui, enfant, n'a pas rêvé de piloter un vrai avion ?
Pour pratiquer l'aéromodélisme quel qu'il soit, l'adhésion à un club fédéré est vivement recommandé. Outre les conseils de spécialistes, une assurance performante est systématiquement souscrite pour chaque licence délivrée par la Fédération Française d'AéroModélisme (FFAM). Être licencié est par ailleurs obligatoire pour la pratique de la compétition.
La spécificité principale des aéromodèles de Vol Libre est qu'ils ne disposent d'aucun moyen de pilotage embarqué ou à distance. Cette discipline tient donc son nom du fait qu'une fois mis en vol et durant sa phase principale, il n'existe aucune liaison entre le concurrent et son modèle. Il en résulte une certaine simplicité de mise en œuvre, ainsi qu'un coût accessible aux budgets les plus modestes.
La promotion des jeunes et des débutants fait appel à des techniques et à des matériaux simples tels le travail du bois de balsa, du pin entre autres. Seul l'accès aux catégories de haut niveau requiert l'utilisation de techniques plus sophistiquées. Ainsi, les matériaux composites (carbone, kevlar...), l'électronique embarquée miniaturisée mais aussi l'investigation grâce à l'informatique sont-elles couramment utilisées dans nos modèles, tant dans leur conception que dans l'assistance à la performance.
Pour toutes les catégories, la réglementation propose des formules de promotion. Un débutant pourra facilement et sans risque apprendre et comprendre les techniques, les lois de l'aérodynamique, de la météorologie, de la mécanique, la patience aussi... Un jeune pourra pour des sommes modiques s'adonner aux joies du vol.
Des rencontres régionales permettent de capitaliser des points au long de la saison sportive. Les lauréats se retrouvent aux championnats de France, tous les ans. Les meilleurs peuvent alors participer à des compétitions internationales et au concours de sélection pour les championnats du Monde ou d'Europe.
Si le Vol Libre est de nos jours une discipline moins pratiquée que dans les dernières décennies, il n'en reste pas moins un loisir pratiqué en France comme à l'étranger par des milliers de personnes…
Aussi ludique soit-il, la compétition en est sa principale raison d'être. La performance s'exprime par la durée des vols, déclinée en deux disciplines principales.

Vol d'extérieur… où tel le pilote d'un planeur grandeur ou un grand oiseau voilier, le modéliste devra de par sa sensibilité à l'aérologie et son expérience du vol, réaliser la meilleure performance en utilisant les courants de convection ascendants de l'atmosphère communément appelés les "pompes". Il aura auparavant réglé son modèle et ses fonctions afin que ce dernier exploite au mieux ces courants.

  • Les planeurs remorqués sont lancés à l'aide d'un câble d'une longueur de 50 mètres. Le modéliste peut contrôler son modèle -un peu à la façon d'un cerf volant- tant que le câble n'est pas décroché afin de trouver les conditions les plus favorables au vol thermique. Le chronométrage du vol commence lorsque le planeur est décroché. L'ordre de dimension de ces modèles est une envergure de 1 à 2,5 mètres pour une masse de quelques centaines de grammes. C'est la catégorie la plus pratiquée.
  • Les planeurs de vol de pente à pilotage magnétique sont conçus pour exploiter les courants créés par l'ascension de l'air lorsque le vent souffle face à une pente. Un système de guidage automatique, constitué d'une boussole puissante, pilote une dérive et permet le maintien du modèle face au vent, condition indispensable au bon déroulement du vol.
  • Les avions à moteur élastique sont lancés à la main. Ils sont hissés en altitude à l'aide d'une hélice mue par un écheveau de caoutchouc torsadé avant le départ. En se déroulant, il entraîne l'hélice qui se replie le long du fuselage en fin de déroulement, afin de diminuer la traînée du modèle. Il devient alors un "simple" planeur. Son illustre ancêtre, le Planophore d'Alphonse Penaud avait vu le jour en 1870...
  • Suivant le même principe que les précédents, les motomodèles sont mus par un micro-moteur thermique dont le temps de fonctionnement est limité à quelques secondes, suite à quoi le modèle devient, lui aussi, un planeur.
    Les modélistes n'étant pas insensibles à la préservation de l'environnement et du cadre de vie, de plus en plus utilisent des moteurs électriques et parfois même des moteurs à détende de gaz.
Dans tous les cas, pour éviter les risques de perte dus à de trop grandes distances de récupération liées à la force du vent, ou les pertes de vue en altitude (elle peut atteindre plusieurs centaines de mètres), la durée des vols est limitée à 2 ou 3 minutes. Un dispositif de sécurité fait redescendre rapidement le modèle à l'issue du vol. Une journée de compétition se compose de plusieurs manches (3, 5 ou 7 tours de vols) selon un horaire cloisonné au long de la journée. Les concurrents doivent réaliser leurs vols qualificatifs et récupérer leurs modèles durant ces périodes.

Vol libre d'intérieur… pour des appareils ne pesant que quelques grammes -parfois moins- pour une envergure de 55 cm et volant exclusivement à l'intérieur de salles hautes et close (gymnases, etc.)…
Le principe général est celui d'un avion à moteur élastique, mais la durée des vols n'est là, pas limitée. Elle peut-être de plusieurs dizaines de minutes pour certaines catégories… Le record du monde est de plus d'une heure !
Afin d'éviter d'éventuelles collisions, il est toléré de guider les modèles avec une canne à pêche ou, pour les salles les plus hautes, avec un fil tenant un ballon gonflé à l'hélium.
L'apparente simplicité des "micromodèles" peut parfois cacher une grande sophistication. La structure de fines baguettes de balsa est recouverte d'un film très mince. Afin de mieux exploiter la puissance du moteur caoutchouc, les modélistes de haut niveau utilisent une hélice à pas variable.

Par ailleurs, une catégorie de maquettes volantes permet aux amoureux des beaux avions de réaliser des modèles réduits d'appareils existant ou ayant existé. Pesant souvent moins de 10 grammes et d'une envergure de 33 cm, les "Cacahuètes" réalisent des vols de quelques minutes d'un grand réalisme parfois.

Enfin, depuis peu, nous pratiquons une discipline appelée Walk-Along puisque nous devons marcher derrière ou à côté de notre modèle pour le faire voler... Le but est de générer une onde d'air en utilisant une plaque plane placée derrière le planeur et de le pousser pour le maintenir en vol comme le ferait un surfer avec la vague d'eau. Cette pratique reprend le principe du vol d'onde bien connu des pilotes de planeur. Lors de nos rencontres, nous organisons des épreuves de précision d'atterrissage, passage d'obstacles, durée et soit dit en passant le record battu en 2015 par une équipe composée de de modélistes Orléanais et de Bourges est porté à presque 55 minutes.